Essai philosophique sur les probabilités

En 1814, Laplace publie son *Essai philosophique sur les probabilités*. Il devient le premier à révéler la valeur de l’intégrale de Gauss. Il explore également la transformée de Laplace, un sujet qu’Oliver Heaviside approfondira plus tard. En formalisant la démarche mathématique de la logique inductive fondée sur les probabilités, il jette les bases de ce que nous connaissons aujourd’hui comme le théorème de Thomas Bayes. Dans l’introduction, il exprime sa conviction profonde en un déterminisme causal : selon lui, nous devons envisager l’état actuel de l’univers comme le résultat de son état précédent et comme la cause de ce qui suivra.

Il imagine une intelligence capable, à un instant donné, de connaître toutes les forces qui animent la nature et la position des êtres qui la composent. Si cette intelligence avait la capacité d’analyser ces données, elle pourrait englober dans une seule formule les mouvements des plus grands corps de l’univers ainsi que ceux du plus léger atome. Pour elle, rien ne serait incertain, et l’avenir, tout comme le passé, serait présent à ses yeux.

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