La Genèse: Le premier livre de la Bible

Le Livre de la Genèse constitue le premier livre de la Bible et joue un rôle fondamental tant dans le judaïsme que dans le christianisme. Ce récit des origines débute avec la création du monde par Dieu, suivi de la narration de la formation du premier couple humain, Adam et Ève. Malheureusement, ce couple désobéit et se voit expulsé du jardin d’Éden. Bien qu’ils aient des descendants, Dieu, désespéré par la malveillance humaine, regrette de les avoir créés et décide de les anéantir par le Déluge. Seuls Noé, jugé parfait, et sa famille parviennent à échapper à cette destruction.

Par la suite, lors de l’épisode de la tour de Babel, Dieu confond les langues et disperse l’humanité sur la surface de la Terre. La majeure partie de la Genèse se concentre sur les récits d’Abraham, un nomade qui arrive dans le pays de Canaan sur ordre divin, de Jacob, dont les aventures se déroulent principalement dans le nord du pays, et de ses fils, parmi lesquels Joseph occupe une place prépondérante.

La Genèse, comme les autres livres de la Torah (Pentateuque), demeure anonyme. Les traditions juive et chrétienne l’attribuent à Moïse, mais les recherches exégétiques, archéologiques et historiques remettent en question l’idée d’un auteur unique en raison des nombreux anachronismes, redondances et variations présentes dans le texte. Ainsi, pour l’exégèse historico-critique du XXIe siècle, la Genèse représente une compilation de textes rédigés entre les VIIIe et IIe siècles av. J.-C. Pour cette raison, ainsi que pour d’autres, l’historicité de son contenu est également contestée.

Les rabbins et les théologiens chrétiens ont largement commenté la Genèse. Avec l’émergence de l’islam, ses personnages ont suscité de multiples interprétations dans le Coran et ses commentaires. De nos jours, certains fondamentalistes, notamment dans des églises évangéliques, défendent le créationnisme, une théorie qui repose sur une lecture littérale de la Genèse, considérée comme historiquement et scientifiquement valide. Cependant, cette position se heurte au rejet de la communauté scientifique et d’autres autorités religieuses.