La peur du peuple

La République oubliée. De février 1848 au coup d’État du 2 décembre 1851, la France revit l’histoire de la Grande Révolution à un rythme effréné. La chute de la monarchie de Juillet cède le pas à une république marquée par des divisions et une instabilité qui favorisent un retour à l’ordre, culminant avec un coup d’État et la restauration de l’Empire sous Louis-Napoléon Bonaparte, devenu Napoléon III. Cependant, l’histoire ne se répète jamais à l’identique, et la IIe République affiche des caractéristiques propres, d’une modernité étonnante.

C’est à cette époque que se révèle la fracture moderne entre la droite (ou plutôt les droites : légitimiste, orléaniste et bonapartiste) et la gauche, autour de la question sociale. Cette fracture se manifeste lors des terribles journées de juin 1848, qui annoncent la Commune. La IIe République sacralise le drapeau tricolore, le suffrage universel et l’abolition de l’esclavage, des acquis qui ne seront plus jamais remis en question. Elle établit aussi l’élection du président de la République (Louis-Napoléon Bonaparte reste le président le mieux élu de notre histoire) et révèle un paysage politique dont les contours restent d’actualité.

La richesse des acteurs s’allie à celle, presque incroyable, des événements. Parmi eux, on trouve Lamartine, Louis Blanc, Ledru-Rollin, Cavaignac, Thiers et Louis-Napoléon Bonaparte, mais aussi les grands écrivains de l’époque (Hugo, Flaubert, George Sand, Tocqueville…) qui ont non seulement été de grands témoins, mais souvent des acteurs majeurs. Ce récit captivant, presque une fresque, est porté par la plume vive et experte de l’auteure. Il a reçu le prix Guerres et Paix 2022. Pour en savoir plus, lisez davantage.