La projection du monde: Réflexions sur l’ontologie du cinéma

« La projection du monde est un classique incontournable de la réflexion sur le cinéma. C’est le premier ouvrage consacré à cet art par un philosophe reconnu. Stanley Cavell, auteur d’une vaste œuvre sur des figures telles que Wittgenstein, Austin, Shakespeare, Emerson et Thoreau, a plaidé pour un retour vers une authentique philosophie américaine, longtemps éclipsée par les influences européennes. Au cœur de cette philosophie se trouve la reconnaissance et l’acceptation de l’ordinaire.

Il était donc naturel qu’un art aussi ancré dans la vie quotidienne et aussi typiquement américain que le cinéma occupe une place centrale dans cette méditation. En s’appuyant sur sa propre expérience de cinéphile durant l’âge d’or des studios hollywoodiens, Cavell met en avant la singularité d’un médium qui, contrairement aux arts traditionnels, a su maintenir un lien vivant avec un large public.

En tant que lecteur attentif des écrits de Bazin et Panofsky, il propose une ontologie originale qui repose sur l’expérience même du cinéma et sur ses innombrables souvenirs de films. Pour lui, la réalité du cinéma se compose des moments, des personnages et des films qui nous touchent et qui deviennent des chapitres de nos vies. La projection du monde ouvre le champ des réflexions philosophiques au cinéma, tout en obligeant la philosophie à reconnaître l’importance de cet art. Pour en savoir plus. »