Le Coran: traduction intégrale et notes de Muhammad Hamidullah

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Cette traduction originale, intégrale et non modifiée de Muhammad Hamidullah, est accompagnée de ses notes et date de 1977. Né le 19 février 1908 à Hyderâbâd, dans l’État de l’Andhra Pradesh au sud de l’Inde, Muhammad Hamidullah est décédé le 17 décembre 2002 à Jacksonville, en Floride. Ce grand érudit, théologien et chercheur musulman a obtenu des diplômes en droit musulman international ainsi qu’en philosophie et en lettres.

Cadet d’une fratrie de huit enfants, dont trois garçons et cinq filles, Hamidullah reçoit une formation précoce en sciences islamiques traditionnelles. Il intègre ensuite le Jamia Islamia Dar al-Ulum de Hyderâbâd, un établissement prestigieux d’enseignement religieux. Sa soif de connaissances l’amène à étudier l’islam à l’institut Jamia Nizamia, l’un des plus grands centres d’études islamiques en Inde, reconnu pour la qualité de ses enseignements, semblable à celle des universités Al-Azhar en Égypte et Quaraouiyine à Fès au Maroc. Il décroche également un diplôme en droit musulman international à l’université d’Osmania.

L’université d’Osmania lui ouvre les portes de l’Allemagne, où il arrive à Bonn, à la Rheinische Friedrich-Wilhelms-Universität. Sa recherche le conduit à Sanaa, La Mecque, Médine, Beyrouth, en Jordanie et au Caire, où il explore de nombreux manuscrits dans diverses bibliothèques. En 1932, il obtient son doctorat en philosophie à l’université de Bonn. Cette même année, il se rend à Istanbul, où il fait la connaissance de figures influentes comme Şerefettin Yaltkaya, İsmail Saib Sencer, Hellmut Ritter et Osman Rescher. Il profite des enseignements de Paul Ernst Kahle et Salim Fritz Krenkow, et entre 1933 et 1935, il suit les cours de Henri Laoust et Louis Massignon au Collège de France. Il soutient une thèse sur la diplomatie à l’époque du Prophète et des premiers Califes à la Sorbonne, et obtient son doctorat ès lettres en 1935.

De 1936 à 1945, il enseigne le droit musulman et le droit international dans sa première université. Après l’invasion d’Hyderâbâd par l’armée indienne en 1948, il s’exile en France. Au début des années 1950, il joue un rôle crucial dans l’élaboration de la Constitution du Pakistan. Pendant cette période, il est également invité à enseigner en Turquie, où il enseigne pendant plusieurs années à l’université d’Ankara et à l’université Atatürk d’Erzurum, se concentrant sur l’histoire de l’islam, notamment en ce qui concerne le droit et la diplomatie.

Après son retour en France, il participe à la création du premier Centre culturel islamique en 1952 et se consacre à l’encadrement de jeunes intellectuels musulmans. Il travaille au CNRS de 1954 à 1978, devenant maître de conférences, tout en continuant d’enseigner à la faculté de théologie de l’université d’Istanbul. Proche des Frères musulmans syriens, il fonde en 1961, avec Saïd Ramadan, le Centre islamique de Genève. En 1963, il établit l’« Association des étudiants islamiques de France » (AEIF), où il exerce une influence morale et intellectuelle sur de nombreux jeunes intellectuels musulmans, comme Hassan al-Tourabi et Abolhassan Bani Sadr, qui rejettent à la fois le nationalisme arabe et le socialisme arabe. Il anime également un groupe d’« Amitiés islamo-chrétiennes à Paris » et participe en 1978 à la création de la mosquée parisienne Adda’wa.

En 1996, pour des raisons de santé, il part pour les États-Unis, où il vit jusqu’à sa mort en 2002. Voici la traduction originale du grand savant musulman Muhammad Hamidullah, accompagnée de ses notes. Ce n’est pas la version « revue et corrigée par le complexe du roi Fahd » qui a circulé largement et qu’il n’avait pas approuvée.

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