Le cousin Bazilio

Dandy cynique et libertin, Bazilio revient du Brésil et entraîne sa cousine Luisa, une jeune bourgeoise de Lisbonne, dans l’adultère pendant l’absence prolongée de son mari. Juliana, la servante acariâtre de Luisa, découvre cette liaison et, sous le coup d’un chantage odieux, lui rend la vie insupportable.

Eça de Queiroz s’impose comme le maître incontesté du roman portugais. Fils illégitime d’un magistrat, il s’engage dans des études qui le conduisent à une carrière administrative. Après un bref passage comme sous-préfet, il entre dans la diplomatie. Nommé consul, il séjourne à La Havane de 1873 à 1874, puis en Angleterre de 1874 à 1888, et enfin à Paris de 1888 à 1900, où il trouve la mort. Son parcours cosmopolite influe clairement sur son œuvre. D’une part, il y puise une vaste culture, et d’autre part, son sens aigu de la satire se nourrit de ses longues années passées loin de sa terre natale. Cette distance lui permet de percevoir les aspects étroits, archaïques et étriqués de la société portugaise de son époque. Cependant, il nourrit aussi une nostalgie pour le soleil du Portugal et les vieilles maisons du Douro. Ces sentiments complexes et souvent contradictoires envers son pays apportent charme et singularité à ses grands romans.

Eça de Queiroz s’inscrit dans la littérature universelle non seulement en tant qu’observateur clairvoyant de la réalité sociale, mais aussi comme un virtuose de l’humour, capable de séduire ses lecteurs. Admirateur de Flaubert, il trouve un ton très personnel, empreint de cynisme, à travers une prose à la fois élégante et idiomatique, internationale et unique. Observateur impitoyable, il fustige le vice et l’hypocrisie, se rapprochant souvent d’un certain anarchisme intellectuel. Sa critique acerbe lui vaut l’admiration des uns et la réprobation des autres, mais son ironie résonne à travers le monde.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à plonger dans son œuvre fascinante.