Le Tour de la France par deux enfants: Manuel de lecture scolaire pour les leçons de choses et la formation civique, géographique, scientifique, historique et morale des écoliers

« Le Tour de la France par deux enfants est un célèbre manuel de lecture écrit par Augustine Fouillée, qui a choisi le pseudonyme de G. Brunon. Publié en 1877 aux éditions Belin, ce livre a été conçu pour aider les élèves du cours moyen à apprendre à lire pendant la IIIe République. Destiné à toutes les écoles, qu’elles soient publiques ou religieuses, ainsi qu’aux collectivités locales et diverses associations, ce manuel a connu un immense succès. En 1914, son tirage atteint 7,4 millions d’exemplaires et il franchit le cap des 400 éditions, restant utilisé jusqu’aux années 1950. Même après sa suppression des programmes scolaires, le public continuait à réclamer ce livre. Au total, jusqu’en 1976, 8 400 000 exemplaires se sont vendus, dont 7 000 000 avant 1914. L’ouvrage a été réédité plusieurs fois, notamment lors de son centenaire en 1977, puis en 2000 par Belin, en 2006 par France Loisirs, et en 2012 par Jean-Pierre Rioux aux éditions Tallandier. En tout, il a connu 500 éditions.

Ce récit suit le voyage de deux orphelins, André et Julien Volden, âgés respectivement de quatorze et sept ans. Après l’annexion de l’Alsace-Lorraine par les Prussiens et le décès de leur père, un charpentier lorrain, ils quittent Phalsbourg pour retrouver un oncle vivant à Marseille, en traversant les provinces françaises. Leur parcours leur fait découvrir la diversité des populations, éveillant leur curiosité et les habitant aux différences culturelles. Ils goûtent aux spécialités culinaires locales et s’initient à la richesse des patois, tout en apprenant méthodiquement le français.

Malgré leurs racines lorraines, les enfants ne se laissent pas influencer par l’idéal de revanche qui prévaut à cette époque. Ils apprennent l’histoire à travers les monuments, les symboles et les vies exemplaires d’inventeurs, de soldats patriotes et de bienfaiteurs. À chaque rencontre, l’idée de paix prend le pas sur les conflits. Ils se montrent attentifs à la découverte de leur pays et sont désireux de reconnaître leur patrie. Leur expérience s’enrichit grâce à l’apprentissage de diverses techniques : agriculture, économie domestique, hygiène. Chaque interaction leur permet d’accumuler des savoirs précieux, qui les mèneront à une installation finale dans la ferme presque idéale de La Grand’Lande. »