Les amants du Soleil noir

Caresse et Harry Crosby incarnent, tout comme le couple Fitzgerald ou les Murphy, une véritable mythologie du Paris littéraire et artistique des années 20 et 30. Leur parcours oscille entre lumière et ombre, entre fête et le soleil noir qui obscurcit cette génération perdue.

Caresse, qui à seulement dix-huit ans inventa le soutien-gorge et devint la première femme scout au monde, venait d’une haute société new-yorkaise libre et novatrice. Harry, quant à lui, perdit son innocence dans les tranchées de la Première Guerre mondiale, après avoir grandi, choyé, dans le berceau du puritanisme à Boston. Leur mariage, précédé d’un divorce, suscita de nombreuses médisances dans un cadre digne d’un roman d’Edith Wharton, les poussant à fuir une Amérique corsetée pour s’installer à Paris.

À Montparnasse, Caresse et Harry découvrirent, avec ce « merveilleux don de l’insouciance » que leur enviait Hemingway, les délices de l’amour libre, les créations de Patou et de Chanel, ainsi que les talents jugés obscènes de D.H. Lawrence et de Joyce, qu’ils publièrent dans leur maison d’édition, Black Sun Press. Ils se laissèrent emporter par toutes les extravagances d’une vie sans tabous.

Dans cette première biographie du couple, enrichie d’inédits et d’archives américaines, **Les amants du Soleil Noir** nous plonge au cœur du torrent des années folles. On y croise Edith Wharton, l’énigmatique Walter Berry, le jazzy Cole Porter, Sylvia Beach, le poète Hart Crane, Joyce, Henri Cartier-Bresson, Picasso, et tant d’autres, connus ou anonymes. À cette époque, Paris était une fête, mais également une tragédie. En 1929, Harry Crosby, étourdi de drogues et de mystique, se suicida dans une chambre d’emprunt, laissant Caresse inconsolée.

Pour en savoir plus, plongez-vous dans cette histoire fascinante.