Les nouvelles mille et une nuits: Le club du suicide – Le diamant du rajah

**Robert Louis Stevenson (1850-1894)**

Lors de son séjour à Londres, le prince Florizel de Bohême conquit l’affection des différentes classes sociales grâce au charme de ses manières, à la culture de son esprit et à sa générosité. Bien que peu de gens connaissent la profondeur de ses actions, ce qu’on savait de lui suffisait à révéler un homme exceptionnel. Malgré son calme apparent dans la vie quotidienne et sa philosophie face aux aléas du monde, le prince de Bohême avait un goût prononcé pour l’aventure, des préférences qui ne correspondaient guère à son rang noble.

De temps en temps, lorsque les théâtres de Londres n’offraient aucune pièce intéressante et que la saison ne se prêtait ni à la chasse ni à la pêche, ses activités favorites, il proposait à son fidèle grand écuyer, le colonel Geraldine, d’entreprendre une excursion nocturne. Geraldine, incarnant le courage, acceptait toujours avec enthousiasme de suivre son maître. Il excellait dans l’art de créer des déguisements ingénieux , non seulement il modifiait son apparence et ses manières, mais il adaptait également sa voix et presque ses pensées pour incarner divers personnages et nationalités. Grâce à ce talent, il protégeait l’incognito du prince, leur permettant parfois d’être admis dans des cercles pour le moins étranges.

Jamais la police n’était informée de ces périlleuses escapades, car le courage inébranlable de l’un et l’ingéniosité, l’adresse ainsi que le dévouement de l’autre suffisaient à les préserver des dangers.

Accompagné de son fidèle grand écuyer, le colonel Geraldine, le prince Florizel de Bohême part à la recherche d’aventures. Dans « Le club du suicide », il se donne pour mission de punir un assassin , dans « Le diamant du rajah », il se lance sur la piste d’un fabuleux diamant volé. La préface de Thérèse Bentzon aborde le thème du roman étrange en Angleterre. En savoir plus.