Notes sur la mélodie des choses et autres textes

« Nous ressemblons à des fruits suspendus haut dans les branches entrelacées. Soumis aux caprices des vents, nous possédons notre maturité, notre douceur et notre beauté. Cependant, notre force provient d’un seul tronc, nourri par des racines qui s’étendent à travers des mondes entiers. Si nous voulons témoigner de cette puissance, il est essentiel que chacun de nous choisisse d’utiliser cette force selon sa propre solitude. Plus il y a de solitaires, plus leur communauté devient solennelle, émouvante et puissante.

Dans cette œuvre de jeunesse, écrite en 1898 et enrichie de trois textes sur l’art de la même époque, se dessinent les plus grandes avancées de la poétique de Rilke. Ce que l’on appellera plus tard, dans les Élégies de Duino, « l’Ouvert » et « l’espace intérieur du monde », prend ici forme et sens. »

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