La princesse de Lamballe: L’amie sacrifiée de Marie-Antoinette

Née dans la Maison royale du Piémont, Marie-Thérèse de Savoie-Carignan (1749-1792) épouse en 1768 le prince de Lamballe. À seulement dix-huit ans, elle devient veuve et se retrouve sous la protection de son beau-père, le duc de Penthièvre, petit-fils de Louis XIV. Marie-Antoinette, touchée par son sort, l’accueille comme sa favorite. Cependant, cette amitié entraîne la princesse vers un destin tragique.

Marie-Thérèse navigue à travers les scandales royaux avec une authenticité remarquable. Loin des intrigues, elle essaie de s’imposer dans une belle-famille complexe, devenant le centre des ambitions de son beau-père. Elle tisse aussi des liens avec son beau-frère, le duc d’Orléans, futur Philippe-Égalité, qui suscite la méfiance de la reine. Son équilibre précaire s’effrite davantage avec l’arrivée de la comtesse Jules de Polignac, qui s’emploie à écarter sa rivale.

La Révolution met un terme brutal à son existence. Après avoir été emprisonnée avec la famille royale le 10 août 1792, Marie-Thérèse est assassinée un mois plus tard lors des massacres de septembre. Emmanuel de Valicourt dresse un portrait fascinant de la princesse de Lamballe, revenant sur la violence de sa mort prématurée qui a profondément marqué les esprits. Les archives de la Commune de Paris révèlent que son élimination s’inscrit dans une stratégie délibérée visant à renverser la monarchie, tout en laissant croire qu’elle a succombé aux violences populaires.

De la splendeur du palais royal de Turin à la froideur de la prison de La Force, en passant par Versailles et Rambouillet, la vie de la princesse se déroule comme un roman tragique, à l’image de celle de Marie-Antoinette, à qui elle demeure fidèlement attachée. Pour en savoir plus, lisez la suite.