Parce ce que c’était lui Parce ce que c’était moi

**L’amitié en politique : un débat vivant**

L’amitié en politique existe-t-elle vraiment ? Beaucoup de gens en doutent. Que reste-t-il du désintéressement et de la constance dans un environnement rempli de rivalités et de retournements incessants ? Explorer l’amitié en politique, c’est examiner un sentiment pur au sein d’un monde souvent corrompu. Pourtant, cette relation rare, bien que souvent banalisée, cache des ombres, tout comme la politique peut parfois révéler des moments de sincérité.

L’amitié ne se réduit ni au compagnonnage, ni à la camaraderie, ni à la sympathie, ni à la fraternité, encore moins au copinage. Au contraire, elle se concentre entièrement sur l’autre, tout comme la politique devrait le faire. Il paraît donc naturel de s’intéresser à la vision qu’ont les hommes et les femmes politiques de l’amitié, et de découvrir leurs histoires personnelles.

Edouard Philippe partage sa haute estime pour l’amitié en politique, tandis que Pierre Moscovici évoque une amitié loyale, une autre trahie, et une dernière qui n’a jamais vraiment existé. François Hollande réfléchit à ses liens avec ses premiers ministres, et Bruno Le Maire analyse comment l’amitié en politique peut mener à des blessures inévitables. Aquilino Morelle compare deux figures diamétralement opposées, et Patrick Stefanini explore sa relation complexe avec Alain Juppé. Bernard Cazeneuve explique sa loyauté envers François Hollande, tandis que Sylvain Fort offre un regard franc sur les relations humaines en politique. Pour la première fois, Anne Hommel raconte son long cheminement aux côtés de Dominique Strauss-Kahn et ce qu’il en reste.

Un livre sur l’amitié peut-il également aborder l’inimitié ? Les amitiés sont souvent marquées par des ruptures, des malentendus, des trahisons et des réconciliations. Ce récit fait donc écho à des fantômes (comme Dominique Strauss-Kahn), à des figures emblématiques (telles que François Mitterrand et Lionel Jospin) et à des absents (comme Jérôme Cahuzac). L’amitié se heurte à deux obstacles majeurs en politique : la hiérarchie et la rivalité. La relation entre Sébastien Lecornu et Gérald Darmanin pourra-t-elle résister à la compétition de leurs ambitions ? L’amitié entre Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux est-elle un modèle de loyauté ou simplement un lien de subordination ?

Marie-Laure Delorme a choisi de présenter des portraits, car nos amis reflètent qui nous sommes. Elle a recueilli des témoignages inédits de François Hollande, Edouard Philippe, Brice Hortefeux, Sylvain Fort, Marielle de Sarnez, François Bayrou, Patrick Stefanini, Pierre Moscovici, Bruno Le Maire, Bernard Cazeneuve, Gilles Boyer, Anne Hommel, Sébastien Lecornu et Aquilino Morelle. Hannah Arendt écrivait : « J’ai tenté de montrer que nos décisions concernant le juste et l’injuste dépendent de la compagnie que nous choisissons, des personnes avec qui nous voulons partager notre vie. » L’amitié est un choix, une élection, une affinité. Elle est faite de chair, pas de papier, et nous engage dans le monde. Avec qui souhaitons-nous vivre ? En lire plus.